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Comme
la précédente, cette 57ème édition se resserre sur une
douzaine d’artistes pour une cinquantaine d’œuvres, contre le
double pour les millésimes précédents. L’on se recentre sur la
qualité. Pourquoi pas ?
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Cependant,
lors du vernissage, au vu d’un public réduit d’autant, quelques
humeurs chagrines en sont venues « à regretter les fastes
d’antan ». Cette désaffection peut aussi s’expliquer
par divers autres pôles attractifs, coïncidant ce soir-là en ville
avec l’ouverture du salon : deux conférences et plusieurs
assemblées générales. Dur, dur, de défendre l’art !
Alice dans sa cuisine et Hippolyte
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Présentée
par la galerie Ducastel (Avignon), Juliette Lemontey, autodidacte
grenobloise, expose aussi à Paris, en France et dans le monde. Elle
montre ici six compositions figuratives grand format, apparemment axées
sur le portrait. Elle rectifie : « C’est moins un
choix qu’un côté pratique avec des amis qui posent pour moi dans
des situations courantes. »
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Les
sujets sont d’abord photographiés, puis transposés sur des draps
en lin. Un graphisme épuré et quelques tons monochromes couvrent à
peine la texture du drap, en grande partie vierge. D’où une homogénéité
tactile qui suffit à camper des attitudes au détriment des visages
à peine esquissés. Paradoxalement, « Alice dans sa cuisine »
ou « Hippolyte » s’en trouvent magnifiés.
C’est à la fois sobre et très fort.
Vénus et le cep de vigne
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Neil
d’Ourson, sculpteur établi à Lourmarin, fait partie du peloton. Il
présente sept œuvres composites ciblant une symbolique d’union, en
coulant du métal sur divers matériaux. Témoin « Ampelos »,
un cep de vigne, ceint de coulées de cuivre sous forme de sarments. « Le
cep masculin est fécondé par le sarment féminin symbolisant Vénus
pour engendrer le fruit d’or, sang de la terre », précise
l’artiste, qui, entre autres, a exposé une œuvre monumentale à la
Madeleine (Paris) en hommage à Erik Satie.
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Un
second volet est consacré aux dix autres exposants...
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