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Bollène - Conférence Jacques Offenbach vu par Philippe Gut  
Le point de vue d'un historien lyricomane 
Vendredi 19 mars 2010

Autres conférences...   

  

Philippe Gut  (qui a enseigné à la Sorbonne) cumule ici deux sujets 
avec brio : histoire et lyrique. Son érudition honore aussi 
"Musiques dans les Vignes" (voir pages)

  Pour la petite histoire. Des événements simultanés m'appelant ailleurs, à mon grand regret, je n'ai pu assister à cette conférence. Philippe Gut m'a donc fait un petit topo en aparté. 
J'en ai tiré ce raccourci tout de même saisissant... 

  • Aussi diversifiées qu’éloignées du patrimoine local, les conférences proposées par l’Association pour la Conservation du Site de Bollène nous ramènent aujourd’hui au Second Empire et à la 3ème République. 

  • A cheval sur les deux, voici « Jacques Offenbach (1819-1880), témoin de son temps », vu par Philippe Gut, à la fois historien et lyricomane, qui cumule là deux sujets, rendus passionnants par sa verve coutumière.

  • « D’origine germanique, Offenbach est un des plus grands musiciens français du XIXe siècle, explique le conférencier. D’un œil acéré, il décrit la grande bourgeoisie dont il fait partie et dont il vit, et vise aussi le régime politique avec finesse et en devient le laudateur. »

  • Cependant, la censure existera jusqu’en 1906. Mais une musique séduisante et une grande habileté font rire ceux que le musicien critique. Il transpose le Second Empire dans l’Antiquité, compare Napoléon III à Jupiter. Les choses se gâtent quand, au travers de la « Grande Duchesse de Gerolstein », il brocarde l’armée française, pour le plus grand plaisir de Bismarck qui assiste au spectacle et déclare : « C’est tout à fait ça ! »

  • Mais l’émergence de l’empire allemand au détriment de la France, la défaite de 1870 nuisent à l’étoile d’Offenbach, qui s’exile un temps en Espagne et en Italie, avant de revenir à Paris lors de La Commune, pour revoir toute son œuvre et la remettre au goût de la République triomphante.

  • Ce brillant exposé est rehaussé par l’audition d’extraits (Contes d’Hoffmann, la Périchole, Duchesse de Gerolstein), chantés par les plus grands (Schwarzkopf, Berganza, Carreras).

Un élégant dîner à la Belle-Ecluse conclura la soirée. 

    

Teresa Berganza

Jacques Offenbach

Vidéo Extrait d'un récital au Japon en juillet 1986
"Ah, quel dîner!" (La Perichole)


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