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Bollène
Patrimoine
 Comment lutter contre l’uniformisation urbaine ?
L’attrait de la ville se serait estompé au fil du temps,
au grand dam des défenseurs du patrimoine
Samedi 28 août 2010

Circuit médiéval 1       Circuit médiéval 2      Maison Cardinale     Collégiale

     

  • Réunie en assemblée générale à l’Hôtel d’Albi, en présence de Claude Raoux, adjoint au patrimoine, l’Association pour la Mise en Valeur du Patrimoine de Bollène (AMVPB) a rappelé son credo, par la voix de son président, Jean-Marc Barreau, « qui défend aussi le patrimoine bâti non classé, exposé aux dégradations, et sans lequel Bollène ne peut prétendre être une ville de caractère, malgré ses monuments classés. » 
     

  • Plus largement, le président « entend redonner à la ville, avantagée par une situation géographique privilégiée, un attrait qui s’est estompé. » Il prône aussi « l’éducation par l’observation, l’harmonie entre passé et présent, une agriculture diversifiée et la préservation des paysages, l’implication du savoir-faire artisanal, une lutte contre l’uniformisation, la médiocrité, la vision à court terme. » 
     

  • Or, ce plaidoyer se heurterait à l’indifférence des gens de l’extérieur « qui méconnaissent le patrimoine bollénois et ne font aucune remarque particulière. »

Jean-Marc Barreau, président, dé l'AMVPB

   
L’assemblée générale occupe l’hôtel d’Albi, siège de l’association.
   Rapport d’activités
  • Ce préambule courageux trouve un écho dans le rapport d’activités 2009-2010 dont voici l’essentiel. Axées sur la ville ancienne, les journées du patrimoine ont occupé l’hôtel Justamond. L’AMVPB a investi et meublé ses nouveaux locaux.

  • La meule et les machines du moulin de la Valbonne à Saint-Blaise ont été récupérées, puis exposées lors de la journée des patrimoines de pays. Un sentier pédestre a été aménagé le long du Lez (avec le concours du guide Patrick Rochier).

  • L’AMVPB a adhéré à la Fédération nationale des associations de sauvegarde des sites et ensembles monumentaux (FNASSEN).

  • Une délégation du Vaucluse des Maisons Paysannes de France a visité une ferme des Charagons, puis suivi une visite de la ville, commentée par les historiens locaux Marianne et Jean-François Bignan. Un hommage a été rendu au sculpteur bollénois Victorien Bastet qui vécut à la ferme des Charagons

  • La trésorerie dispose d’un solde positif de 1056 €. Le budget prévisionnel 2010-2011 repose sur 6700 € et le soutien de la municipalité. 

  • L’actuel bureau est reconduit dans sa totalité. L’association compte 78 adhérents, mais aussi de nombreux sympathisants. 

  • Bonus : Un site Internet, dû à Bernard Ladame et Rémi Martin, élargit l’audience.   

  • A consulter  sans modération : www.patrimoine-bollene.fr

Les défenseurs du patrimoine et la Ville contraints de s’entendre

Claude Raoux, 
adjoint au patrimoine
  • Les projets sont proportionnels aux nombreux dossiers actuellement à l’étude. Michel Dayre vise l’obtention d’un agrément d’utilité publique, permettant l’apport d’aides exonérées d’impôt. Mais les conclusions de l’enquête publique sur le nouveau Plan local d’urbanisme (PLU) tiendront-elles compte des observations de l’AMVPB ? 

  • Celles-ci portent, entre autres, sur le centre historique toujours exposé aux risques d’inondations et sur la dégradation intérieure de l’église Saint-Martin, fermée au public depuis 2007 car menacée d’éboulement. D’où humidité et salpêtre, et donc nécessité d’ouvrir les portes pour ventiler.

  • Au terme d’expertises controversées, Claude Raoux, adjoint au patrimoine, « révèle que les vices de conception de l’église et l’instabilité du sol auraient été exagérées ». Pour autant, aucune décision ne porte sur le sort du saint lieu.

  

Jean-Marc Barreau (à droite) garde 
son poste de président.

   

Barry toujours inaccessible
  • Autre sujet récurrent : le site troglodytique de Barry, atout hors pair laissé à l’abandon pour l’AMVPB, zone rouge et risques d’éboulement de falaises, doublée d’un casse-tête juridique et foncier pour la municipalité, comme le rappelle Claude Raoux : « Avant tout projet, 300 000 € seraient nécessaires pour sécuriser le site. »

  • Reste encore « la pénétrante favorisant l’accès et l’essor de la ville », selon la municipalité, « mais portant atteinte à son intégrité » selon Marc Barreau « qui préconise plutôt le rétablissement des remparts. »  

  • Dialogue de sourds ? Non. « Nous sommes condamnés à nous entendre », admettent les deux parties, qui envisagent une meilleure concertation. 

  • Voilà du grain à moudre pour nos prochaines éditions. 

A consulter : www.patrimoine-bollene.fr

Eglise Saint-Martin

Eglise Saint-Martin et Barry (au fond)

   

Récupération des machines du Moulin de la Valbonne à Saint-Blaise (janvier 2010)

    
Inauguration de la Maison Cardinale réouverte au public (avril 2010)
  
Inauguration du circuit médiéval (mars 2010) Inauguration sacristie collégiale (mai 2010)

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