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Son grand-père lui
avait promis la Lune |
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Au-delà
de l’émerveillement, baigné de lumière et de poésie, le pari est
audacieux. On se laisse emporter par ce ballet fantomatique qui se détache en
contre-jour sur un crépuscule sans Lune, au grand dam de Petite Louise,
orpheline et trahie par un gand-père qui le lui avait promise.
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Masqués et mus
comme des marionnettes par des ficelles célestes, sept personnages sans âge
jouent sur un rythme accéléré. Les voix sont spectrales, les gestes, chorégraphiés.
Coup de cœur, donc, pour cette mise en scène, ces éclairages ineffables,
conclus par un beau clair de Lune.
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En
revanche, soixante-dix minutes durant, le texte foisonne, les coq-à-l’âne
sonores passent du rock à Callas, ne laissent aucun répit. Un peu trop chargé
peut-être ?
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Gilbert
Barba, auteur et metteur en scène (membre d’Eclats de Scènes et basé à
Mondragon), accouche là d’un superbe morceau de bravoure, créé en octobre
2009 et joué près d’une vingtaine de fois.
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Questionné sur la genèse, il
nous répond en substance : « J’ai quatre enfants. Or vers l’âge
de 7 ou 8 ans, l’on se pose tous plus ou moins cette question : que
deviendrais-je si papa et maman mouraient ? Je n’y réponds pas. Loin de
tout réalisme, j’ai préféré un spectacle poétique. En France, en Europe,
on cache la mort, alors qu’en d’autres pays, c’est un rituel. Petite
Louise dialogue avec les morts, pour mieux retrouver la vie et y découvrir
l’amour. »
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