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Centre culturel itinérant
Eclats de Scènes
Conviviales
« Le Cric » a soulevé l’enthousiasme des festivaliers
Des contes
déboussolants qui marchent sur la tête
Dimanche 
25 avril 2010

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On y voit ce qu'on veut. On passe de la savane à Marie-Chantal qui se pinte sur un trapèze et téléphone. Le toubib de Cucugnan la soignera sans doute... 

   
Mère ou fille ? Les deux à la fois.
  • « Le Cric » est un one man show tendre et burlesque. C’est si fort qu’il s’en passe autant parmi l’assistance que sur scène. Cela vous empoigne et ne vous lâche plus 90 minutes durant. Mais quelle est donc cette étrange mécanique ?

  • Soutenue par son alter ego Maya Constant, qui la met en scène, et contrairement à cette impression de constante improvisation, Giulia Ronchi nous confiera en aparté : « Les personnages sont plus grands que les comédiens, il faut s’adapter. » Son entrée tient de l’imposture. 

  • Ce n’est pas elle, mais une égarée, surgie du fond de la salle, qui grommelle des excuses, traverse la savane comme une antilope à pas chaloupés, entame un strip-tease, s’empare d’un téléphone, annone des mondanités, se mue en petite fille, cherche sa mère, prend le public à parti, et, à l’instar du Petit Poucet, lui demande où sont passés les petits cailloux, etc.

  • Filer le train d'un tel abattage reste une gageure. Mais on en redemande, tant sont vrais ce Grand méchant look ou le Médecin de Cucugnan. Leur outrance traque jusqu’à d’infimes vérités qui n’ont ni queue ni tête. 

  • De même qu’on ne sait pas à partir de quand commence le spectacle, on en appréhende difficilement la fin. Une fausse sortie nous réserve encore l’apparition de Paulette, poignante octogénaire, surgie d’une valise, qui, avant de retourner au placard, nous mène en bateau sous le soleil de Mélanésie.  

Maman ! Maman !
   

Quel bazar ! Entre deux couettes, la mère pète les plombs. Subjugué, j'ai perdu le fil. Je dis n'importe quoi. Et ça colle. Ça alors ! Très forte, la Ronchi... 

   

Quand j'ai vu la valise, j'ai cru que c'était la fin... de quoi ? Y a-t-il eu un début ? En passant du look méchant à la blouse du guérisseur cucugnannais, j'ai bifurqué. 
Elle déjante bien, la Giulia Ronchi ! Pourquoi pas moi ? Cette fin n'est donc qu'un leurre. Une valise à double fond. D'où jaillit encore mamie Paulette...

  

Tordue à souhait, mamie Paulette tangue sur son fauteuil qu'elle prend pour un bateau. Elle se croit avec des pêcheurs mélanésiens, non pas en quête de poissons-Lune, 
mais carrément occupés à pêcher le Soleil dans la mer... Là, je ne débloque pas. C'est bien ce que Ronchi a dit. Je l'ai crue et j'en sors bouleversé... 

    
La comédienne et son mentor ont fait fort.  Pas sûr que tout le monde ait bien compris. On n'a pas forcément ce qu'il faut sous la touffe. Mais une chose est sûre : le ressenti 
va plus vite que la comprennette. Ça fonctionne illico. Ensuite, l'on rechausse nos gros sabots pour tenter de démystifier le miracle. Ici, je fais ce que je peux...
   

Giulia Ronchi et Maya Constant, un tandem ravageur
qui traque la réalité jusqu’à l’absurde.   
  

Pour ceux qui auraient manqué cette odyssée, qu’ils prennent leur ticket
pour vendredi 7 mai à Uchaux, où « Le Cric » sera rejoué dans de cadre 
des Conviviales. Contact :
06.76.61.10.51 ou  www.giuliaronchi.org  

Allez, je peux bien vous le dire : Le Cric ?
C'est mon coup de coeur des Conviviales 2010 ! 

 

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