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L’art
à l’école a bonne presse. Sa dimension reste optionnelle. Au collège
Eluard, le label « Ambition Réussite » n’y va pas par quatre
chemins, comme le rappelle Sandy-David Noisette, principal : « Une
transformation stratégique d’importance s’occupe désormais de tous les élèves,
en difficulté ou non. Un dynamisme sans ambiguïté fait aujourd’hui du collège
un service public attractif permettant la réussite scolaire. Dans ce cadre, dès
2006, intervient Eclats de Scènes, dispositif pédagogique incontournable. »
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L’éloge
est édifiant. Qu’en est-il sur le terrain ? A la leur de cette « Semaine
des arts », mise en place au printemps 2010, et aux dires de Jean-Yves
Picq, directeur-adjoint département théâtre du Conservatoire d’Avignon,
venu parrainer l’action, « le travail effectué
est impressionnant. »
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Il
serait malvenu d’aller à l’encontre du satisfecit général. Pour en juger,
nous avons tout de même assisté au dernier acte, voulu par les collégiens
alors qu’ils n’y étaient pas contraints : la conclusion, sous forme de
présentation de six ateliers spécifiques :
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« Lecture
à voix haute » résultait de l’étude de textes du théâtre classique
et contemporain.
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« De la table au jeu et inversement » englobait
deux ateliers où des nœuds dramatiques et le matériau brut de l’écriture
menaient à la scène.
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« Expression corporelle et vocale dans le théâtre
indien » explorait d’étonnantes possibilités offertes par la souplesse
du corps.
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« Sortir des chemins bâtis » aboutissait à d’inénarrables
maquettes (avec l’intervention de l’architecte bollénois Jacques Lesieur).
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« Initiation instrumentale », due à Valentin Conte, brillait
par son inventivité avec des percussions urbaines (bidons de récupération et
autres) sur d’irrésistibles rythmes latinos.
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Contenue
dans une bonne heure, cette démonstration s’est avérée convaincante. Elle réunissait
près d’une centaine de collégiens « habités », devant une équipe
enseignante, elle-même émoustillée par tant d’enthousiasme.
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Et que dire
d’Eclats de Scènes, suspendu au souffle de ces jeunes émules ?
Convenons-en : l’art à l’école se forge ici des lettres de noblesse.
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