Comité des fêtes Musiques dans les Vignes
Le Quatuor Antarès au sommet de son art
 
Vendredi 1er août 2008

Ludwig-Barrault 2008 Bollène      Revoir édition 2007 Mondragon     Revoir édition 2006 Mondragon      

Vidéo : extraits du concert (en chantier)

 

p Le subtil mélange des écoles italienne et française pour un produit hybride de haute voltige... Ainsi vont les Antarès !

 

 

Mon article presse (La Provence)
(Voir coupure en partie tronquée)

Les Antarès au sommet
de Musiques dans les Vignes

En ce tout premier soir d’août, panique sur le hameau de Derboux. Le Comité des fêtes a bien placé une estrade devant la chapelle Saint-Pierre. Mais un orage menace avant d’être balayé par le vent. Rien là de cataclysmique, à ceci près qu’on ne peut décemment accueillir les Antarès dans ces conditions. Un tel quatuor (déjà venu en 2002) se ménage. Un summum dans le genre.
 

 

Repli, donc, à la salle des fêtes. Tans pis pour l’écrin, d’une modernité sans âme, comparée à la chapelle derboussienne (XIIème siècle), mais d’une acoustique acceptable. La salle est pleine. Deux cents mélomanes font escale ce soir à Mondragon qui, depuis quatre ans, figure sur l’itinéraire de Musiques dans les Vignes en Haut Vaucluse.

Philippe Gut, musicologue et résidant de Derboux, y est pour quelque chose. Avec la complicité du président Guy Penne, et malgré l’abandon du directeur artistique Georges-François Hirsch (happé par d’autres nobles fonctions mais présent parmi le public), il nous débroussaille toujours le terrain et, ce soir, développe cette question : « Que dire de plus du quatuor simultanément inventé par Haydn et Boccherini ? »

 

p Philippe Gut, musicologue

 
 

Un quatuor hybride mais humain

Trop de musiciens, auteurs et interprètes, y ont usé leur gloire. Seule l’exception peut encore éveiller l’attention. Retenons notre souffle. L’hybridité des Antarès est de bon augure. Les deux violons prise l’exubérance italienne. L’alto et le violoncelle se contiennent dans la rigueur française. Question : « L’étiquette, trimbalée depuis dix ans, n’est-elle pas agaçante à la longue ? »

Réponse des intéressés : « Il y a un équilibre entre les deux écoles. Un quatuor, c’est un compromis. Il faut s’entendre humainement et musicalement. »

 

Le résultat est prodigieux, mais à des degrés divers. Un crescendo veut qu’on garde le meilleur pour la fin.

Cela débute avec une œuvre de jeunesse de Mozart, composée à l’âge de 14 ans (1er quatuor milanais). Suit une belle œuvre mature de grand-papa Haydn (quatuor opus 20 n°5). Pour conclure, voici Chostakovitch, inspiré par la vision horrible de Dresde en ruines (bombardée en 1945). D’où cette œuvre magistrale et poignante (quatuor n° 8 opus 10), habitée par les Antarès.
                                                          Jean Pavillet

p De gauche à droite : Christian Peyron,
Philippe Gut, le Quatuor Antarès, Guy Penne

 

p Une soirée haut de gamme qui ne sacrifie en rien la cordialité, conclue autour d'une dégustation de bons crus locaux et d'un buffet.

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