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Rochegude
Portrait d'artiste

Le peintre Tarcisio Canonica dévoile 60 ans de carrière
L’événement s’exporte à Saint-Chamas où l’artiste
présentera une rétrospective de son oeuvre

Lundi
31 octobre 2011

Salon de Noël Bollène          Conservatoire Bollène         David Boyer 
  

Branle-bas de combat dans la maison : des dizaines d'oeuvres sont auscultées... Lesquelles iront à Saint-Chamas ?
   

Peu soucieux d’une gloire qui, aujourd’hui, le rattrape, il se soumet aux conjonctures : un 80ème anniversaire doublé d’une rétrospective à Saint-Chamas (13). Mais pourquoi pas à Rochegude où il réside depuis 1994 ? Parce qu’on y affectionne surtout la joliesse des lavandes bordées de cyprès. Un concept un peu court pour un Tarcisio Canonica, peintre libertaire, natif de Bidogno (Suisse italienne), résidant et travaillant en France depuis 1962.

Encouragé par Françoise, sa compagne, qui l’aiguillonne, il s’affaire en son atelier. Un tri s’impose parmi des dizaines de tableaux. De studieuses copies de Bonnard ou de Cézanne, datant de l’école des Beaux-Arts de Genève, au tout récent désert égyptien, dépouillé jusqu’à l’abstraction, l’écart est immense. Entre les deux, s’immiscent d’infinies compositions semi-figuratives, aux géométries rondes ou acérées, où s’accroche la lumière.

Embarqué dans l’aventure, le peintre explique sa quête de l’instant premier : « Je ne peins pas devant le sujet. Je retrouve en moi le paysage dont j’étais amoureux comme d’une femme. Le résultat est une surprise, une sorte de non-sens, un mensonge. »

   

René Char et les peintres

Peindre, ce serait donc mentir. Il n’empêche que des rencontres authentiques alimentent le processus. Très proche de la nature et des arts, René Char a côtoyé des peintres tels que Braque, De Staël ou Canonica. Les poètes Vittorio Sereni et Edmond Jabès font aussi partie du bouillon de culture.

L’interaction amène la création d’affiches annonçant des spectacles. « La maison du pêcheur », peinte par Canonica, illustrera « Le Soleil des eaux » de René Char, qu’envisage de théâtraliser le TRAC de Beaumes-de-Venise, là-même où a vécu le couple Canonica durant 22 ans, proche des Alpilles, source infinie d’inspiration pour le peintre.  

 « J’ai toujours su que Tarcisio avait quelque chose à dire », explique Françoise qui, au gré de nombreuses expositions en France, a soutenu son époux au hit parade de l’authenticité, trop souvent éclipsée par l’esbroufe. Elle-même flûtiste et violoncelliste au sein du Conservatoire de Bollène, elle a invité un quatuor (flûte et cordes) pour un hommage musical au prochain vernissage à Saint-Chamas, samedi 3 décembre à partir de 18 heures.

Là, sont réinventés des paysages amoureusement ingérés. 

   

Tarcisio Canonica accumule dans son atelier une œuvre considérable.
  
Françoise et Tarcisio : un bonheur partagé.
  
Des compositions semi-figuratives aux géométries rondes ou acérées, où s'accroche la lumière.
On peut y voir la Terre, le Soleil, l'eau, le feu, les montagnes du Tessin...
Mais aussi les Alpilles, voire la Drôme provençale... Pas celle des touristes ! 

  

On n'explique pas cette peinture ni le bonheur qu'elle procure... J'en ai déjà trop dit. Ou pas assez...
Je passe le relais aux exégètes de Saint-Chamas ! 

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