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Ces
questions subsidiaires font aussi partie du Café littéraire. Devant
un public attentif, Françoise Tresveaux pressure aujourd’hui Sylvie
Gracia, venue présenter son dernier ouvrage, « La parenthèse
espagnole » (Editions Verticales), un roman gigogne autour
de la fille d’un réfugié espagnol, qui s’étend de la guerre de
1936 aux années sixties, d’où ressurgit Luz, ravagée par
l’alcool, jadis amour de jeunesse d’un prof de lycée de la
banlieue parisienne…
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Premier
subterfuge : la romancière adopte un « Je » narratif
au masculin. Autre liberté : la ponctuation serait défaillante
et, faute de virgules, « couperait la respiration ».
Françoise Tresveaux rétorque : « C’est ardu, mais
tellement bien écrit ! »
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La
romancière, dont le renom n’est plus à faire, survole cet examen
poussif. En tant qu’éditrice, elle ingère aussi ce qu’elle nomme
« des manuscrits inodores ».
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Elle
argue « qu’on n’écrit pas qu’avec des mots, mais avec
des images, des sons, des odeurs ». Elle cite au hasard un
passage de son livre. Tel personnage fait la cuisine, où, en
filigrane, « doivent rejaillir les couleurs du marché. »
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