Je rentre d'une balade à vélo
dans la plaine du côté des carrières Pradier, inaugurées
en grandes pompes en décembre dernier. Le paysage change à vue d'oeil.
Les cultivateurs ont sacrifié leur terre. C'est probablement moins
fatigant et plus
rentable.
Mes flâneries bucoliques s'en
trouvent chamboulées. Une lointaine compensation, dans 10 ou 15 ans,
laisserait entrevoir d'autres plaisirs agrestes tels que des baignades
dans un lac remplaçant les carrières. Mais
serai-je encore capable de
batifoler dans l'eau dans les années 2025 ?
A cette époque, l'exploitation
devrait toucher à sa fin. Alors, disparaîtraient les tas de sable et
de gravier et les infrastructures tentaculaires qu'il y a autour.
A leur place, il y aurait des
grands trous. Que d'autres aménagements auraient ensuite remplis d'eau.
On envisagerait même une base de loisirs. Et pourquoi pas une guinguette ? Je
me prends soudain à rêver de La
Grenouillère, peinte par Monet !
Il y a bien eu quelque chose de ce
genre, imaginé plus loin, après l'Ile-Vieille, du côté du Lac des
Brotteaux (à proximité des carrières Lafarge-Granulats). Le projet a
fait l'objet d'une présentation publique à la salle des fêtes. Mais
il a capoté... Pour cause de zone inondable, sans
doute. Car le Rhône fait des siennes, par là...