
|
-
Les
préambules s'étirent en plein jour. L'affluence tarde à venir. L'on
mise sur le soir. Des Pierrot lunaires saupoudrés de blanc font une
pause sur le boulevard. Ce sont d'étranges musiciens décalés. Sous
son fard, l'Orphéon rural affiche une troublante authenticité.
Paradoxe. Il attend autre chose... Il
est bon de rappeler aux puristes que
la Fête du Drac reste avant tout nocturne. Le crescendo épouse la tombée du
jour. Le mystère s’épaissit avec la nuit.
-
Genèse.
A l’orée des années 1970, quelques vers allusifs d’un poème de Frédéric
Mistral éveillèrent la curiosité d’un troubadour qui, au travers d’une Légende
dite du Dragon, envisagea la résurrection du monstre : le Drac de
Mondragon, lointain cousin de la Tarasque de Tarascon. Ainsi naquit la Fête du
Drac en 1971.
-
Edulcorée,
cette 39ème édition hérite de moult remaniements. Car des hauts et
des bas auront bientôt couvert quatre décennies. Truffée d’anachronismes,
souvent drôles tels que l’inénarrable Dragon rocker motorisé de la 30ème
édition, la fête a l’immense mérite d’avoir su résister à l’usure.
Corvéable à merci, le Comité des fêtes en a fait son credo. Mais s'y
prend-il bien ?
|
|

|