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Bollène
Conférence		 La France des arts par Marie-Françoise Ousset
Sus à l’ignorance qui méconnaît le génie
artistique français à la portée de tous !		 Vendredi
1er Avril 2011

Conférences Bibliothèque

  

Des tracts annonçaient à l’hôtel de ville une conférence-projection intitulée « A la recherche de l’âme de la France, Terre des Arts ». Soit un vaste propos, susceptible de flatter l’intelligentsia ou bien de donner bonne conscience aux profanes égarés. D’où la crainte d’un élégant chausse-trappe.

C’était sans compter avec l’habileté de Marie-Françoise Ousset, guide et conférencière parisienne, invitée par la Ville à venir en découdre à Bollène. Ne manquant pas de souffle, l’intervenante annonce la couleur : « 37 000 ans d’histoire de l’art en France en 90 minutes chrono, à la recherche du génie français et de ce qu’il apporte au monde. »

Précédant celles de la Chine ou de l’Egypte, la France aurait donc à son actif la plus longue histoire de l’art du monde. Pour nous en convaincre, ici, des raccourcis saisissants brassent effectivement très large, de la grotte de Lascaux aux colonnes de Buren, en passant par le Pont du Gard ou Versailles.

Marie-Françoise Ousset, guide conférencière

Grotte de Chauvet (30 000 avant J. C.)
   
Du sourire de l'ange (cathédrale de Reins)...
... à la révérence d'une danseuse (Degas)

Le sourire enjôleur de l’ange

Un diaporama foisonnant et un commentaire éclairé osent des coq-à-l’âne fulgurants qui sont autant de ricochets. En voici une infime partie. Le prétendu « baiser » avant-gardiste du sculpteur Brancusi (1910) ressemble curieusement aux « amoureux » de l’église d’Aulnay de Saintonge » (XIIe siècle).

Watteau peint les fêtes galantes, Corot devance de peu l’impressionnisme, Picasso déconstruit nos acquis picturaux. Au vu d’un tableau de Braque, précurseur du cubisme, des paysans imaginent de plus beaux paysages abstraits avec leurs champs de blé, vus du ciel. La balade est enivrante.

Et que dire du survol du val de Loire et de ses châteaux, de ces dentelles de pierre qui ornent nos cathédrales ?

Le sourire enjôleur de l’ange de la cathédrale de Reims nous convainc à jamais. Il enjambe la tour Eiffel et le Mont Saint-Michel, pour atterrir au pied d’une danseuse fragile, peinte par Degas qui tire sa révérence comme pourrait le faire une France mal aimée, faute d’avoir été bien regardée. 

Or le beau français est en tout. 

Contact : guidesconferences10@yahoo.fr
Des amoureux d'Aulnay (XIIe siècle)...
au  baiser de Brancusi (1910)
Des larmes de Georges de la Tour (XVIIe siècle)...
aux larmes de Pablo Picasso
  
Château de Chenonceau Château de Versailles
   
Les nymphéas (Monet)

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