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J’ai
déjà tout dit sur ce mini-festival au grand cœur qui
perdure contre l’inertie ambiante et s’amenuise au fil
des ans.
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Mais…
il n’y a pas de musique ?
– Ne cherche pas : il n’y en a pas.
– Pourquoi ? – Parce que le groupe de danse
country a eu peur du défilé et a préféré une
animation en catimini à la salle des fêtes. – Ça
alors !
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Quelques
badauds daignent un tendre regard sur le pas de leur
porte.
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On
glisse devant le bar du Sporting, très moyennement captivé.
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L’absence
d’interaction associative devient criante. Une bonne
quarantaine d’associations cohabite dans le village.
Seul le Foyer des jeunes avait dépêché sa danse
country… hélas ! absente au défilé. – On ne
peut donc pas danser le country en marchant ? –
J’sais pas !
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Faute
d’événement fracassant, on peut toujours louer
l’immense mérite du Sou des écoles laïques de
Mondragon qui sauvegarde un filet de tradition.
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Le
jugement est trop clément. Où sont l’école de
musique, les clubs sportifs et autres entités culturelles
de ce village ? Si tous sont absents, est-ce la faute
à Carmentran ? Vite dit !
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Est-ce
la faute au « clan » du Sou ? Quel clan ?
C’est devenu tout petit, petit, petit…
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Il
reste tout de même une étincelle. L’impatience est au
bout de l’allumette. Le bouc émissaire a les pieds
fleuris de mimosa, mais il va périr dans les flammes.
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Cela
frétille encore parmi l’assistance. Carnaval retrouve
un moment son panache. Il va brûler… Ça y est :
il brûle ! Mais il brûle quoi ? Nos illusions
perdues…
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Tu
crois qu’ils s’amusent ? – Sans doute, sinon
ils ne seraient pas là. – Pourquoi ça ne bouge pas
plus ? – On fait avec ce qu’on a. – Où
vont-ils ? – Nulle part… T’écoutes pas quand
je te parle : c’est fini ! – Ah !
bon…
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Non,
ce pas tout a fait terminé. Reste la note affective. Un
goûter offert à tous par le Sou conclut ce mini-carnaval
au grand cœur.
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La
danse country brillait donc par son absence… Quelques
cow-boys subsistaient ici et là…
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Vers
17 heures, la fête est vraiment finie... Adieu, bals
populaires, charivaris et ripailles d'antan ! Carnaval
bien sage balaiera ses cendres. A l'instar de Phénix,
pourvu qu'il en renaisse l’an prochain !
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